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Beaux livres / Livres sur les phares / Photographie / Jean Guichard / Vincent Guigueno / Sandrine Pierrefeu / Patrimoine maritime
Un nouvel ouvrage sur les phares vient de paraître s’ajoutant à une liste déjà bien pourvue .. . Je l’ai appris récemment par la « Newsletter » de « Patrimoine.en.blog » qui en faisait un compte rendu élogieux (cliquer ICI).
C’est un « beau livre », or les fêtes de fin d’année approchent et donc les choix de cadeaux également (mais attention, il y a aussi la crise …). De plus, le thème des phares est globalement très attractif auprès des navigateurs et aussi des néophytes car ces « monuments » fascinent comme le rappelle la 4e de couverture de l’ouvrage qui nous intéresse ici … Enfin, les phares suscitent une motivation locale, par exemple au sein de l’Association « Doëlan-Clohars-Environnement » qui s’est inquiétée récemment du départ en retraite de la dernière gardienne du Phare Amont de Doëlan et, plus globalement du désengagement de l'institution officielle des Phares et Balises (cf. une partie du compte rendu du CA de DCE du 03-11-11 - cliquer ICI).
Autant de raisons pour continuer de faire des phares le sujet d’articles de ce blog (voir celui paru le 24-01-11 : "le marin du 21-01-11 parle du devenir des phares ..." en cliquant ICI).
Le livre, ses auteurs et son éditeur …
Le livre, imprimé en Août 2011 et diffusé depuis Septembre 2011, s’intitule « Les plus beaux phares de France ».
Il est illustré par le célèbre photographe Jean Guichard * avec des textes de Vincent Guigueno ** et Sandrine Pierrefeu ***. Et son éditeur est Sélection du Reader’s Digest.
Vue de la 1ère de couverture de l'ouvrage "Les plus beaux phares de France"
du photographe Jean Guichard (avec des textes de Jean Guigueno et Sandrine Pierrefeu)
publié en Septembre 2011 par "Sélection du Reader’s Digest" (c)
Au niveau pratique, il est solidement relié et cartonné, compte 160 pages au format 29,5 x 29,5 cm (ceci pour les éventuels envois de cadeaux par la Poste !) … et son prix est de 29 euros.
* Jean Guichard
L'auteur a un site officiel (cliquer ICI), où l'on trouve en particulier une photothèque de phares du monde entier (dont plusieurs photos de « La Jument » à Ouessant » … et une biographie (accès direct en cliquant ICI), dont j’ai retenu ceci :
J. Guichard est né en 1952. Il a travaillé d’abord avec l’Agences de photos « Sygma » (pour laquelle il a notamment réalisé un portrait d’Eric Tabarly en 1979 lors de la mise en chantier de l’hydrofoil Paul Ricard) puis avec l’Agence « Gamma », réalisant dans les deux cas de nombreux reportages de personnalités politiques, des magazines aux 4 coins du monde en couvrant des évènements sportifs, nautiques, d’actualité internationale, y compris des conflits politiques … l’ensemble ayant donné lieu à des parutions majeures dans la presse internationale (Figaro-Magazine, Paris-Match, VSD, Newsweek,Time, Bunte, Stern etc.).
En 1992, il a publié son premier livre sur les phares aux éditions Ouest-France (Phares), distingué par le Salon du Livre de Concarneau, qui lui a attribué le 1er Prix du Livre iIlustré, et par l'Académie de Marine qui en a fait son lauréat.
VOIR la suite directement sur le site indiqué, en retenant entre autres que « parallèlement à ses différentes activités, J. Guichard a continuellement approfondi, depuis 1989, son travail sur les phares.
Quant à sa bibliographie elle est impressionnante (voir les 22 références mentionnées).
** Jean Guigueno
L'auteur est née en1968. Il a les titres d'ingénieur de l'Ecole polytechnique (1991) et de l'Ecole des ponts (1994), et de docteur en histoire de l'Université Paris 1 (1999). Il occupe des fonctions de chargé de recherche au Ministère de l’Ecologie, spécialisé dans le domaine du patrimoine des phares.
*** Sandrine Pierrefeu
L'auteure est née en 1970. C'est une journaliste qui a écrit les textes de nombreux livres illustrés de photos sur le Finistère et aussi ses propres livres, tels que : « Phares de Bretagne sud / d'Eckmühl au Grand Charpentier » paru en 2001 aux Editions du Télégramme, puis « Contes léonards de la Côte des légendes » édité par Coop Breizh en Juin 2011 et, toujours chez Coop Breiz le livre « 20 ans de fêtes maritimes à Brest » (parution en Novembre 2011) (liste non exhaustive).
La 4e de couverture nous « parle » ainsi :
Texte en 4e de couverture du livre "Les plus beaux phares de France"
par J. Guichard avec J. Guigueno et S. Pierrefeu (Août-Septembre 2011
Le contenu du livre ...
A l’intérieur, le sommaire indique un découpage en 4 grandes zones géographiques … où la Bretagne se « taille la part du lion » avec 28 "beaux" phares, suivie de la Méditerranée avec 15 phares, le Nord-Pas de Calais et la Normandie avec 9 phares et enfin l’Atlantique avec 7 phares localisés en Vendée, Charente-Maritime, Gironde et Pyrénées-Atlantiques.
Remarque : Dans l'ouvrage, l'ordre d'apparition est le suivant : Nord-Pas de Calais & Normandie, puis Bretagne, Atlantique et Méditerranée.
Les noms des phares retenus pour les 4 grandes zones géographiques
distinguées dans l'ouvrage "Les plus beaux phares de France" (2011)
Chacun des phares sélectionnés par les auteurs est présenté avec une photo, généralement accompagnée d’une carte géographique pour bien le localiser. Un texte concis rappelle son histoire avec les conditions de sa construction et l’actualité locale liée aux changements récents de la politique des Phares et Balises.
On découvre aussi 4 chapitres avec un texte écrit plus long qui sont intercalés à la fin de chacune des 4 zones géographiques. Ils concernent les 4 thèmes suivants, dont on donne quelques extraits issus des « chapeaux » :
« La construction des phares en mer » (pp. 26-29) :
Le texte souligne d’abord combien … « Il est difficile d’imaginer, à l’heure où l’océan flashe, clignote et brille de tant de feux, qu’il y a deux siècles, sitôt le soleil couché, la mer était muette. A part deux ou trois phares ici et là, les nuits étaient noires sur les côtes de France. Les navigateurs évitaient donc de caboter après le crépuscule (…) ».
C’est alors que : « Pressé par les compagnies maritimes et la Marine, l’Etat français décide, en 1825, qu’une ceinture de feux sera allumée sur le littoral (…).
Finalement : « La mer devient praticable la nuit mais, dans certaines mauvaises passes, les fortunes de mer continuent. Ces « Messieurs les ingénieurs » décident alors de bâtir des phares en mer. Impossible ? Presque ».
« Trompes, cornes et autres sirènes : cette brume contre laquelle on ne peut rien »
(pp. 96-99) :
Ici on évoque les inventions pour régler ce problème : « Des feux éclairent la mer, mais que faire quand la brume les noie ? Comment trouver sa route quand la « boucaille » voile les amers ? ».
C’est la « Commission des Phares » qui « vers 1850, s’attèle (…) à l’équipement des phares et balises en dispositifs sonores ». Ainsi, « chaque savant y va de son invention : plus ou moins cocasses, plus ou moins bruyantes, les trouvailles sont légion » est-il précisé, en concluant : « Leur efficacité, aujourd’hui encore, demeure controversée : les scientifiques n’y croient guère, tandis que les navigateurs jurent « croix de bois, croix de fer » que leur salut tient à ces filets de voix qui leur indique la voie ».
« Les électromécaniciens : à l’école de Brest » (pp. 118-121) :
En substance, le texte rappelle que « Les gardiens de feu de la fin du XIXe siècle sont d’anciens marins tenus de savoir lire et écrire (mais que cette fonction ne requiert "pas d’aptitude particulière »). Cependant, «la technique évoluant, les exigences de la Commission des Phares s’affinent (…). D’où cette évolution : «Après la Seconde Guerre Mondiale, des écoles apparaissent, aux Baleines, puis à Gris-Nez, Saint-Nazaire et Brest : avec le remplacement programmé des feux à pétrole et l’électrification, le métier se professionnalise (…). »
« Joies et périls de la relève » (pp. 156-159) :
Ici, les auteurs s’intéressent au cas particulier des phares en mer qui, « durant cent à cent cinquante ans – pour les plus anciens – ont été « gardiennés ». En effet : « Quelles que soient la météo et la saison, des hommes habitaient ces tours bâties aux endroits les plus exposés de la côte. Surveillant le large et assurant la « bonne marche du feu », ils étaient hissés « à bord » par d’improbables systèmes de levage. Laissés seuls avec des vivres et quelques outils, ils demeuraient en autarcie jusqu’à la relève, organisée tous les mois, puis chaque quinzaine « temps permettant » (…).
On laisse au lecteur la découverte de la suite en signalant seulement cette dernière phrase du chapeau parlant du phare de Kéréon au sud d’Ouessant : « Dernier phare habité de France, dont les gardiens étaient relevés à bout de palan, il fut, jusqu’à son automatisation en 2004, l’ultime témoin de cette épopée ».
A suivre ... un prochain article :
Les « plus beaux Phares » (2) : Les 2 Phares de Doëlan … (*)
(*) Je l'avoue maintenant : l'idée initiale était celle d'un article unique intitulé de façon humoristique : « Les plus beaux phares » ? … Ceux de Doëlan bien sûr !" où auraient été présentés à la fois l'ouvrage de Jean Guichard et un enchainement sur les phares doëlannais servant surtout de développement pédagogique sur ce que sont concrètement les phares (caractéristiques, fonctionnement, etc.) le tout illustré de photos locales à diverses époques et heures de la journée ... et un questionnement final sur l'avenir effectif des phares des rives gauche et droite de Doelan. Le projet était trop volumineux. Il est donc scindé en 2 ...
On ajoutera aussi dans cet épisode (2) des références de sites sur les phares - il en existe plusieurs très intéressants - et quelques ouvrages.
Evelyne Dumont
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