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Energie nucléaire / Accident de Fukushima (Japon) / EPR de Flamanville (Manche - France)
Mercredi 24 août 2011 au soir ...
Sur le nucléaire, sujet ô combien sensible quand on s’intéresse au développement « durable et solidaire », je reçois quantité d’articles grâce à des abonnements aux « Newsletters » de sites variés généraux ou spécialisés.
Aujourd’hui particulièrement, dans la masse d'articles, c’est le « yoyo » : du pour, du contre …
Triste situation pour nous les citoyens « non professionnels de ce secteur » qui devront pourtant être sérieusement « éclairés » quand le choix démocratique sur l’avenir de cette énergie nucléaire sera officiellement lancé … car il le sera un jour. C’est la raison même.
En attendant, voyez deux articles assez brefs … tout en contraste : « rassurant » (?) pour l’un … assurément « interpellant » - technologiquement autant que financièrement - pour l’autre.
1er article « pseudo-rassurant » dans « L’Usine Nouvelle » …
Le 24 août 2011 par Ludovic Dupin
Des extraits de l’article :
« Le Massachusetts Institute of Technology a étudié l’accident de la centrale japonaise. Ses chercheurs estiment que la catastrophe ne doit pas mettre fin à l’exploitation du nucléaire civil.
(…) Selon les neuf auteurs, la situation dans la centrale japonaise a été aggravée par les retards pris dans l’activation de valves de sûreté, l’injection d’eau dans les cœurs des réacteurs et la ventilation des bâtiments de confinement.
Pour autant, les chercheurs américains ne pointent pas du doigt une erreur humaine ou la lenteur de la chaîne de décision (…).
Pour ce qui est des mesures à prendre, le NSE indique que les générateurs de secours doivent être entreposés en deux lieux séparés. L’un en hauteur pour éviter des inondations, l’autre en profondeur pour se prémunir de crash d’avion. Les auteurs préconisent également (…).
Le rapport critique, par ailleurs, les décisions de certains gouvernements qui ont décidé d’annuler ou de retarder des projets de réacteurs. "La radioactivité disséminée a été importante et certains travailleurs ont reçu des doses significatives mais les risques sanitaires pour eux et la population générale devraient être négligeables. En réalité, aucun mort n’est survenu ou n’est attendu des suites de l’accident", explique Jacopo Buongiorno, l’auteur principal du rapport (…).
(…) Jacopo Buongiorno assure : "Si vous avez un accident de voiture, vous n’arrêtez pas de conduire, mais vous en tirez des leçons. Dans ce cas, l’accident correspond à un arbre qui serait tombé sur la voiture. La voiture n’y est pour rien."
Et le journaliste de conclure (mis en caractères gras par nous) :
« Le MIT, avocat du nucléaire et des autorités japonaises ? »
Pour lire l’article complet, cliquer ICI.
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2e article « interpellant » dans « Le Journal de l’Environnement » …
Le 24 août 2011 par Valéry Laramée de Tannenberg
Des extraits de l’article :
« Des «écarts» et «faiblesses» ont été constatés lors d'une inspection du site de construction du réacteur EPR de Flamanville selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a demandé à EDF de «faire des efforts importants pour démontrer la qualité de la construction».
A l'issue de «l'inspection de revue», permettant un examen approfondi, effectuée entre le 1er mars et le 13 mai, Jean-Luc Lachaume, directeur général adjoint de l'ASN, fait état de «13 constats d'écart» dans une lettre adressée à la direction d'EDF (…).
(…) l'ASN estime qu'EDF devra faire des efforts importants pour démontrer la qualité finale de Flamanville 3», relève Jean-Luc Lachaume, selon cette missive publiée sur le site de l'ASN (…).
Les «principales faiblesses relevées par les inspecteurs» portent sur (…).
Sur ces systèmes, «l'ASN a demandé à EDF qu'aucune action irréversible ne soit engagée avant que la qualité de la fabrication de ces matériels n'ait été démontrée», déclare Thomas Houdré, directeur des centrales nucléaires au sein de l'ASN.
«EDF ne peut pas monter ces systèmes-là sur le chantier de Flamanville avant d'avoir apporté l'ensemble des garanties que la qualité était assurée», ajoute-t-il.
Sans avoir jusqu'à présent répondu complètement à la lettre de suite de l'ASN, EDF a déjà «apporté des réponses partielles», notamment en «démontrant la qualité» de la réalisation des accumulateurs RIS, précise Thomas Houdré.
Annoncé en juillet, le retard de deux ans supplémentaires pour la mise en service de l'EPR de Flamanville -désormais prévue en 2016- est dû à la conjonction des audits décidés après la catastrophe de Fukushima, de deux accidents mortels sur le chantier et du mauvais temps qui a ralenti la construction cet hiver, explique une porte-parole de l’électricien semi-public.
Le mois dernier, EDF avait revu en nette hausse la facture de son premier EPR, dont il estime désormais le coût à 6 milliards d'euros, près du double des estimations initiales, qui prévoyaient également une mise en service dès 2012.
Le groupe Bouygues, chargé du gros œuvre à Flamanville, n'a pas souhaité faire de commentaire. Sollicité, Areva n'a pas donné suite."
Pour lire l’article complet, cliquer ICI.
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Pour en savoir plus :
- Le rapport complet (23 pages en anglais ! …) sur l’accident de Fukushima publié par le Nuclear Science and Engineering (NSE), l’un des départements du Massachusetts Institute of Technology (MIT) : cliquer ICI.
- Le site de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : cliquer ICI.
- Le site d’EDF – Electricité de France – qui présente la Centrale de Flamanville : cliquer ICI.
- Une autre présentation de l’EPR de Flamanville sur le site du Groupe BASF en Allemagne (« le groupe le plus important sur le marché de la chimie du bâtiment et des travaux publics ») : cliquer ICI.
- Le site du Groupe Bouygues « chargé du gros œuvre à Flamanville » : cliquer ICI.
- Le site du Groupe AREVA : cliquer ICI.
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Post-scriptum :
Le blog est un peu « endormi » ces jours-ci, mais les brouillons d’articles murissent doucement sur plusieurs thèmes divers … A suivre.
Evelyne Dumont
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